Parlant de la mission, le P. Augustin Kanjamala, secrétaire de la Commission épiscopale pour la communication, a invité les participants à se rappeler comment, autrefois, on donnait la priorité au nombre de conversions et à l’établissement d’institutions. Dans le contexte actuel de l’Inde, l’Eglise est obligée, dit-il, de repenser ses priorités. L’effort principal devrait désormais être dirigé vers la conversion des évangélisateurs eux-mêmes et de la communauté chrétienne, pour en faire de véritables témoins du Royaume et des valeurs évangéliques. Il demande que les institutions d’Eglise cessent d’être des lieux où l’on fait de l’argent, où l’on exploite, et deviennent des centres rayonnants au service des valeurs évangéliques. Il faut épouser la cause des pauvres et des opprimés, dialoguer avec les tenants des autres religions et cultures, de façon à mettre en pratique une fraternité universelle.
De leur côté, six évêques se retrouvaient à Bombay, le 25 février 1991, pour discuter des moyens de promouvoir et coordonner l’évangélisation dans le pays. En 1989, à la demande du pape, un comité avait été formé avec des représentants des trois rites, latin, syro-malabar et syro-malankar. A l’époque, le Saint-Père avait rappelé que le droit et le devoir d’évangéliser appartiennent également à tous, quel que soit leur rite.