Cette liberté religieuse retrouvée par les musulmans s’étend aussi, là-même où ces derniers sont majoritaires, à d’autres confessions. C’est ainsi que depuis deux ans environ une mission baptiste s’est établie à Tachkent, en Ouzbékistan, et rayonne vers le Tadjikistan et le Turkménistan; elle a une antenne dans la ville industrielle de Krasnovodsk, où les chrétiens se souviennent des persécutions de jadis. Cette Eglise a déjà lancé des “services socio-évangéliques”, et collabore pour des actions charitables avec des associations officielles soviétiques, entre autres pour visiter des hôpitaux, des foyers pour personnes âgées, et des maisons de redressement pour la jeunesse délinquante.
Les orthodoxes, pourtant peu nombreux en ces contrées, ont été somme toute favorisés de longue date, puisqu’on note l’existence d’une église turkmène dès 1945. Quant aux luthériens des environs d’Omsk, où vit une communauté d’origine allemande forte d’environ 200 000 personnes, ils disposaient d’une “maison de prière” qui va disparaître pour être remplacée, grâce à un plan d’expansion du quartier où elle se trouve, par une véritable église et un complexe pastoral devant être utilisé par une cinquantaine de groupes et de petites paroisses. L’emplacement de ce centre est offert à l’Eglise par le conseil municipal, et sa construction sera financée par des fonds en provenance de l’étranger.