Selon M. Radakrishnan, le conservateur du monument, les vandales ont ainsi voulu insulter les valeurs mises en avant par le “Père de la nation”.
De son côté, le P. Jose Kananaikil, s.j., de l’Institut social indien, pense que les auteurs du scandale ont voulu rappeler leur conviction selon laquelle, tout en invitant les membres des hautes castes à se repentir des mauvais traitements infligés à leurs frères des classes inférieures, le Mahatma Gandhi justifiait ce même système de castes. C’est lui qui forgea le nom “harijan”, “enfant de Dieu”, pour remplacer le terme “intouchable” utilisé jusqu’alors. Mais au cours des années, ce mot de harijan a pris une résonance péjorative. On parle maintenant de “dalits”, qui signifie “opprimés”, “foulés aux pieds”.
Mais, dit M. Radhakrishnan, “le Mahatma a toujours été en faveur des faibles et des opprimés. Qui peut sérieusement mettre en doute sa sincérité?”