L’exposé s’appuyait sur une enquête portant sur 28 congrégations féminines et 12 masculines (ce qui est loin de représenter la totalité des congrégations religieuses du Sud-Vietnam). On notait que sur un total de 3 201 religieuses touchées par ce sondage, 1 400 collaboraient à la pastorale diocésaine, 558 étaient engagées dans l’éducation et 210 travaillaient dans le domaine de la santé ou participaient à des activités sociales. Chez les hommes (665 pris en compte par ce sondage), 229 sont prêtres (93 exercent un ministère) et 170 autres sont engagés dans un travail pastoral. Les religieux eux aussi sont engagés dans la société sous forme de participation au travail collectif, coopératives etc.
Les autorités ont tardé à accorder aux religieux les autorisations nécessaires pour accéder au sacerdoce. Il a fallu attendre février 1990 pour que soit ordonné prêtre le premier religieux depuis 1975: un dominicain, à qui Mgr Nguyên Van Binh a conféré le sacerdoce. Pour l’année 1990, il n’y a eu que 4 ordinations de religieux.
La partie la plus intéressante de l’exposé énumère les 7 conditions qu’il faudrait rétablir pour que la situation des religieux au Vietnam devienne normale, et qui n’existent pas encore:
– L’accueil de nouvelles recrues dans les monastères: il faudrait supprimer l’obligation du certificat de résidence.
– La formation des membres des diverses congrégations, y compris à l’étranger: on pourrait envisager de créer une maison de formation interinstituts.
– La possibilité d’ordonner les religieux ayant terminé leurs études théologiques et répondant aux exigences de l’Eglise: les religieux prêtres devraient pouvoir accomplir leur ministère sacerdotal.
– Le libre déplacement des religieux d’une communauté à l’autre selon leur fonction, leur travail, leur âge …
– L’organisation de retraites communes aux membres des diverses congrégations
sans qu’il soit besoin d’avertir les autorités ou de solliciter une permission.
– La possibilité pour les délégués des religieux de se rendre sans problème aux réunions internationales de leurs congrégations respectives.
– Enfin, les religieux devraient être aidés pour leur travail social: ils devraient pouvoir se former dans les domaines sanitaire, social, éducatif.