Eglises d'Asie

La dernière porte ouverte aux réfugiés

Publié le 18/03/2010




L’Eglise des Philippines insiste auprès du gouvernement pour qu’une “réponse plus chrétienne” soit donnée à la question des réfugiés, a dit Mgr Gabriel Reyes, président de la commission épiscopale pour les migrations et le tourisme. Au mois de juin 1990, le cardinal Sin, archevêque de Manille, avait été vivement critiqué dans la presse pour avoir pris la défense de 110 boat-people vietnamiens recueillis en mer par un vaisseau américain.

Les Philippines sont la seule nation à garder encore les portes ouvertes aux réfugiés venus d’Indochine. Elles abritent actuellement 17 495 réfugiés. Quelque 6 871 résident dans le camp de Palawan, à 550 km au sud ouest de Manille. Ce sont, pour la plupart, des nouveaux arrivés, encore soumis aux diverses interviews. Plus de 10 000 autres se trouvent dans le camp de transit de Morong, Bataan, à 76 km à l’ouest de Manille.

En juillet 1990, un accord signé entre les Philippines et Hongkong prévoyait l’arrivée au camp de Bataan de 5 000 pensionnaires des camps de Hongkong, nouvellement classés dans la catégorie des réfugiés politiques. Ces derniers ne manifestent pas beaucoup d’enthousiasme pour ce déplacement: seuls, 1 272 d’entre eux ont été transférés aux Philippines.