Les chrétiens, qui auraient préféré voir abandonner la notion d’Etat hindou (7), n’ont pas pris de position commune en faveur de tel ou tel groupe politique: ils se sont même abstenus d’en discuter entre eux, laissant à chacun le soin de voter selon son jugement. Il n’y a pas eu non plus de ralliement massif d’aucune autre minorité religieuse à l’un ou l’autre des partis en lice. Les différentes ethnies – qui représentent ensemble à peu près la moitié de la population – n’ont pas estimé opportun de se constituer en associations politiques et d’entrer comme telles dans la compétition électorale. Leurs avis sont partagés quant aux formations à soutenir, mais aucune de celles-ci ne semble pleinement satisfaire leurs aspirations à des libertés plus larges que celles reconnues par la nouvelle Constitution. Le Congrès népalais notamment, qui mène les affaires depuis le changement de régime, présente un programme que beaucoup considèrent comme trop restrictif (8).
Les premiers résultats connus semblent annoncer une défaite pour le parti du premier ministre, M. K.P. Battarai, lui-même battu dans la capitale.