Eglises d'Asie

Nouvel appel en faveur du droit à l’autodétermination

Publié le 18/03/2010




A l’initiative de Pax Christi International et de la Commission “Justice et paix” du Japon, plusieurs organisations non gouvernementales réunies à New York ont lancé un appel

au Comité de décolonisation des Nations Unies “pour qu’il envoie à Timor Oriental une mission qui puisse rencontrer Mgr Belo et d’autres leaders en vue d’établir les étapes nécessaires pour que le peuple timorais exerce son droit à l’autodétermination”.

La réunion était organisée à l’occasion du deuxième anniversaire de l’appel lancé par Mgr Belo lui-même. C’est en effet en février 1989 que l’administrateur apostolique de Dili avait écrit au secrétaire général de l’ONU, pour réclamer la mise en application des résolutions de 1982 concernant la décolonisation de Timor Oriental. Il demandait que les Nations Unies y organisent un référendum. On ne sait toujours pas si une réponse quelconque lui a été communiquée de la part de M. Perez de Cuellar, par l’intermédiaire par exemple de collègues dans l’épiscopat: les évêques de Setubal au Portugal et de Nagoya au Japon avaient en effet, en juin et en août 1989, manifesté leur intérêt pour la démarche de Mgr Belo (18).

Par ailleurs, l’Association des parlementaires pour Timor Oriental, qui regroupe plus de 200 membres de 13 pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie, a obtenu – après plus d’un an d’attente – que sa délégation, conduite par Lord Avebury, soit reçue au secrétariat général de l’ONU. Elle y a exprimé l’avis que dans les circonstances actuelles, “seul un vote peut exprimer la réalité timoraise, par un référendum ou par l’élection libre d’une assemblée.” M. Perez de Cuellar, citant d’autres cas qui ont pris du temps pour aboutir à une solution – notamment celui de la Namibie – , et affirmant que les résolutions de l’ONU gardaient toute leur pertinence, rappela à ses interlocuteurs que l’Indonésie était réfractaire à l’idée d’un référendum, et qu’en conséquence “l’ONU étudiait d’autres formes de consultation populaire”.