Eglises d'Asie

Hémorragie moins grave que prévu

Publié le 18/03/2010




On avait estimé à environ 30 000 le nombre des catholiques de Bombay qui avaient quitté l’Eglise pour rejoindre des sectes ou des mouvements charismatiques en rupture avec l’Eglise. Deux ou trois ans plus tard, on constate que l’hémorragie était moins grave que l’on ne l’avait redouté.

D’après le P. Cleophas Fernandes, responsable du Centre diocésain de catéchèse et de pastorale, beaucoup de ces catholiques étaient des jeunes, plus ou moins déçus par l’Eglise et séduits par des leaders particulièrement talentueux. Mais l’emprise de ces leaders sur leurs nouveaux adeptes n’a duré qu’un temps et la plupart de ces jeunes se sont rapidement aperçus qu’ils avaient fait fausse route. De plus, le groupe Emmanuel, un important mouvement charismatique local qui avait été soupçonné de déviations doctrinales (5), a récemment exprimé son intention

de rester pleinement fidèle à l’enseignement de l’Eglise. C’est ce qui ressort des conclusions de la commission de théologiens nommée par l’archevêque de Bombay pour vérifier l’orthodoxie de ce groupe.

Selon le P. Cleophas, ces crises ont même eu des retombées positives. En effet, les responsables de la catéchèse et de la pastorale ont brutalement pris conscience de la nécessité absolue d’une formation religieuse plus systématique et plus profonde. Des programmes rigoureux ont été mis sur pied, tant au niveau paroissial qu’au niveau des doyennés et du diocèse. C’est en partie parce que la communauté catholique, dans son ensemble, avait été profondément secouée par des désaffections, que ces programmes ne sont pas restés lettre morte et qu’on peut parler aujourd’hui, à Bombay, d’un vrai renouveau dans la catéchèse et la pastorale.