Eglises d'Asie

Au secours des expatriées

Publié le 18/03/2010




Les religieuses du pays lancent un appel international, demandant aux congrégations de venir au secours de leurs compatriotes philippines employées un peu partout dans le monde.

Au cours d’un séminaire qui s’est tenu le 30 mai 1991 à Iloilo, la soeur Sandra Alejo se plaignait de ce que les efforts des religieuses pour travailler en lien avec celles des autres pays ne soient pas pris en compte dans la politique officielle de l’Eglise. Ainsi, à Iloilo, on attend encore que des efforts soient faits en vue d’atteindre, jusque dans leurs villages, les candidates au départ, afin de les aider à se préparer.

L’inquiétude des religieuses se trouve aggravée du fait des récits rapportant les sévices dont certaines employées de maison sont les victimes dans leurs pays d'”accueil”. Quelques jours auparavant, plusieurs d’entre elles étaient rentrées du Japon très affectées psychologiquement, après avoir été forcées de se prostituer.

Il faut cependant préciser qu’en plusieurs endroits, un réseau de congrégations religieuses se met déjà au service des employées de maison originaires des Philippines. Celles-ci sont environ 50 000 à Singapour, 60 000 à Hongkong, 51 000 au Japon, 5 000 en Malaisie, 3 000 à Brunei – sans compter celles qui vivent et travaillent illégalement à l’étranger. Ces femmes et jeunes filles, dont beaucoup sont des chrétiennes ferventes, jouent en fait un rôle missionnaire là où elles sont employées.

La soeur Alejo suggère que l’Eglise négocie avec les gouvernements et les agences privées, afin d’améliorer le sort de ces expatriées.