Selon « The Economist » du 22 juin 1991, dans ce qui semble être une interview accordée au correspondant de l’hebdomadaire britannique, le responsable intérimaire du Bureau des Affaires religieuses, M. Nguyen Chinh, s’est particulièrement réjoui de cette exhortation. Dans sa bouche, ce conseil de l’épiscopat est devenu « une décision de la Conférence épiscopale du Vietnam de faire du mois de mai, un mois de prière pour que les dirigeants rencontrent un plein succès dans leurs travaux … ». Il a souligné que ce type d’initiative de l’Eglise avait l’heur de plaire au pouvoir.
Le responsable du Bureau des Affaires religieuses a soigneusement passé sous silence la contribution de l’épiscopat au 7ème Congrès, ce qui semble indiquer qu’elle a été accueillie avec beaucoup moins de faveur que les prières ordonnées pour ce même congrès. Il a d’ailleurs ajouté que « la Conférence épiscopale vietnamienne n’a plus de tête depuis la mort du cardinal Can ». A lire ses récentes interventions à Rome, les interviews qu’il a accordées en Europe et la dernière intervention de la Conférence à l’occasion du 7ème Congrès, il semble pourtant que la personnalité de l’actuel président de la Conférence, Mgr Nguyen Minh Nhât, soit plutôt forte. Il est par ailleurs peu sensible aux pressions extérieures. En décembre 1989, le Bureau des Affaires religieuses avait manifesté son désaccord avec le renouvellement du bureau permanent de la Conférence qui avait eu lieu à cette époque (20).