L’objectif principal de la lettre commune de cette année est de transmettre aux fidèles vietnamiens l’essentiel du discours prononcé par le Souverain Pontife, le 24 octobre 1990, devant les évêques de leur pays, réunis à Rome (13). Le pape s’était montré, ce jour-là, particulièrement bien informé des problèmes des catholiques vietnamiens et avait parlé avec sympathie et chaleur des différentes composantes de leur Eglise.
La lettre pastorale n’est pas le seul canal par lequel le message du Pape aura pu parvenir à l’Eglise du Vietnam. Les deux radios catholiques émettant de l’extérieur du
pays, radio Vatican et Radio Veritas, en avaient retransmis de larges extraits. L’hebdomadaire catholique de Hô Chi Minh-Ville, « Le catholicisme et la nation », organe du « Comité d’Union du catholicisme vietnamien » avait lui aussi proposé à ses lecteurs ses propres morceaux choisis (14).
La lettre commune cite de larges passages du discours du Pape et en fait de brefs commentaires. Il s’agit, en fait, d’un regard général sur l’Eglise du Vietnam vue de Rome. Les évêques ont suivi le plan de l’allocution pontificale: eux aussi commencent par situer les catholiques vietnamiens à l’intérieur de leur peuple, puis définissent la situation historique qu’ils sont en train de vivre. La suite de la lettre informe les fidèles vietnamiens des appréciations portées par le Pape sur les diverses composantes du peuple chrétien au Vietnam et des encouragements qu’il leur adresse. Dans leur lettre, les évêques ont, en particulier, repris ce souhait du Souverain Pontife:
« Je souhaite que, dans un proche avenir, l’Eglise vietnamienne voie toujours mieux reconnue la place qui lui revient dans la société. La communauté catholique de votre pays, qui a contribué à son indépendance dans le passé, désire aujourd’hui travailler pour le bien de ses compatriotes et pour la reconstruction du pays, par l’apport de tous ses membres, des prêtres, des religieux, des religieuses et des laïcs » (15).