Selon l’un des responsables, M. Manuel Katara, « le projet doit aider les aborigènes à prendre conscience de leurs droits sociaux, culturels, économiques et juridiques ». Membre lui-même de la tribu des Bhils, il constate que le programme contribue à libérer ses frères de leurs inhibitions sur les plans culturel et linguistique et à les délivrer d’un certain complexe d’infériorité né de la différence de langue.
L’une des artistes, Annu Bhabor, note: « Pour la première fois, le bhili occupe la place qui lui revient dans les médias officiels ». Quant à Prabha Bhuriya, artiste elle aussi, elle affirme n’avoir plus honte de parler bhili en public.
Impressionné par les résultats, l’évêque d’Indore a demandé à ses prêtres de mettre sur pied des projets similaires dans leurs paroisses. Il a confié à l’Association diocésaine pour l’aide sociale le soin de préparer des programmes qui pourraient être mis à la disposition des curés et des religieuses.
La tribu des Bhils compte seulement 11% d’alphabétisés, pour une moyenne nationale de 52,11%.