La cérémonie d’ouverture, avec messe solennelle, eut lieu dans la salle des fêtes du
gouvernement provincial, en présence de nombreux représentants de la fonction publique et de l’armée. Les premiers intervenants ce jour-là furent d’ailleurs le gouverneur Mario Viegas Carrascalao et le général de brigade Rudy S. Warrow. Celui-ci, qui se trouve être protestant, appella les participants à travailler de façon à établir davantage d’unité, de coopération et d’harmonie dans la société timoraise; le désir des militaires d’améliorer son bien-être, ajouta-t-il, n’a d’autre source que l’amitié qu’ils portent à la population locale. Catholique, le gouverneur mit l’accent selon son habitude sur le développement de la province, déclarant qu’à cet égard “la réussite dépend en grande partie de la collaboration entre l’Eglise, le gouvernement régional et les forces armées”.
Quant à Mgr Belo, il encouragea les participants, qu’il trouve encore quelque peu “préconciliaires”, à mettre davantage en oeuvre les enseignements de Vatican II concernant la vocation des laïcs et à étudier les récents documents pontificaux sur la question. Le P. Jacob Tarigan, secrétaire de la Commission pour l’Apostolat des laïcs, dépendant de la Conférence épiscopale d’Indonésie, montra, quant à lui, qu’il ne suffit pas d’être zélé au service de l’Eglise, les efforts les mieux intentionnés pouvant rester stériles s’ils sont effectués dans le désordre et isolément.
Et c’est un autre général de brigade, devenu directeur général de la section catholique au ministère des Affaires religieuses à Jakarta, M. Ignatius Imam Kuseno Mihardjo, qui précisa un certain nombre de domaines où les catholiques devraient prendre plus d’initiatives; il cita notamment les grands courants idéologiques et politiques, ainsi que les structures économiques, sociales et culturelles du pays, et la défense nationale.
En conclusion de ces journées, un compte rendu fut établi, indiquant la nécessité d’une inculturation plus poussée: “L’héritage culturel timorais doit être valorisé pour contribuer positivement aux progrès de l’Eglise”, indique le texte – et aussi quelques souhaits soumis à l’évêque, portant principalement sur la mise en place de conseils paroissiaux et d’un bureau pastoral diocésain.