“Dites autour de vous de ne pas organiser de manifestations durant la visite de la délégation portugaise… Informez l’armée de toute velléité de ce genre dont vous entendriez parler… Les éventuels manifestants trouveront les forces armées devant eux…Si des fonctionnaires participaient à ces manifestations éventuelles, je prendrais les mesures nécessaires”. M. Carrascalao, gouverneur de Timor Oriental, a ainsi lancé un avertissement à la population locale, le 27 août 1991, alors qu’il s’adressait à 5 000 fonctionnaires.
M. Carrascalao était personnellement opposé à la visite de la délégation parlementaire portugaise, mais il avait aussi déclaré qu’il l’accepterait si Jakarta donnait son aval. C’est ce qui vient de se produire le 24 août 1991.
Dans son discours aux fonctionnaires, le gouverneur a encore ajouté: “Le destin de Timor Oriental ne sera pas déterminé par les Portugais. Ceux qui entretiennent de telles illusions ne verront pas la réalisation de leurs rêves. Le statut de Timor Oriental, comme partie de l’Indonésie, ne changera pas”.
Ces déclarations confirment, s’il en était besoin, que la situation sociale du territoire est loin d’être stabilisée.