Eglises d'Asie

Une délégation du parlement portugais en visite officielle

Publié le 18/03/2010




Le président Suharto a accepté qu’une délégation parlementaire portugaise rende visite à Timor Oriental. C’est ce qu’a affirmé, le 24 août 1991, M. Ali Alatas, ministre indonésien des Affaires étrangères. La délégation sera accompagnée par des représentants des Nations Unies.

Le Portugal essayait depuis plusieurs années d’organiser cette visite officielle dans ce qui reste juridiquement une colonie portugaise. Les Nations Unies, en effet, ne reconnaissent pas l’annexion du territoire par l’Indonésie en 1975. De très nombreuses associations à travers le monde ont aussi condamné l’Indonésie pour la sanglante répression que son armée a exercée contre le Fretelin, mouvement indépendantiste de Timor Oriental.

Les négociations entre le Portugal et l’Indonésie ont été très longues et complexes pour arriver à ce début d’accord, a déclaré M. Alatas. Une équipe internationale, composée de fonctionnaires indonésiens, portugais et de l’ONU, doit se rendre à Timor Oriental, en octobre 1991, pour y préparer la venue de la délégation officielle.

M. Alatas n’a pas précisé si la délégation parlementaire du Portugal recevrait l’autorisation de rencontrer des membres du mouvement indépendantiste timorais.

M. Mario V. Carrascalao, gouverneur de Timor Oriental, estime quant à lui que l’Indonésie n’a rien à gagner à cette visite: “La délégation portugaise ne viendra pas pour admirer les progrès accomplis à Timor Orientaldisait-il dès le 12 juillet, “mais ses membres chercheront les points faibles de l’Indonésie et les utiliseront pour la condamner

Un récent voyage de trois semaines à Timor Oriental par un journaliste portugais, Mario Robalo, a mis le gouvernement indonésien dans l’embarras et pourrait compliquer les négociations pour la venue de la délégation portugaise. En effet, au cours de son voyage, M. Robalo a réussi à rencontrer le leader de la guérilla indépendantiste, M. Xanana Gusmao, après avoir faussé compagnie à son escorte. A son retour au Portugal, il a déclaré qu’il était difficile d’imaginer “l’étendue de la répression” dans le territoire.