Un certain nombre de propositions concrètes ont été faites concernant une éventuelle coopération entre les Eglises: entre l’université catholique Fujen et la faculté presbytérienne de théologie, entre les différents organismes produisant des programmes audiovisuels, entre les médias appartenant aux différentes Eglises, entre les différents services sociaux.
Les problèmes politiques ont aussi été abordés; les participants ont estimé que tous les chrétiens devraient s’intéresser à la question de l’indépendance de Taiwan.
Mgr Thomas Pai Cheng-lung, de l’université Fujen, a remarqué que l’Eglise catholique, malgré ses efforts, n’est toujours pas enracinée dans la société locale. Il s’est demandé si l’Eglise comprenait les sentiments de la population locale puisque la moitié de ses prêtres sont étrangers, et dans le clergé chinois, 80 prêtres seulement sont nés à Taiwan. Mgr Thomas Pai Cheng-lung, ancien administrateur apostolique de Penghu, est d’origine taiwanaise.
Forte de 200 000 membres et connue pour ses prises de position en faveur du mouvement démocratique et de l’indépendance de Taiwan, l’Eglise presbytérienne s’est engagée à intensifier sa présence dans le domaine culturel et social.
Les catholiques sont au nombre de 190 000, mais à la différence des presbytériens ils sont très peu représentés parmi les Taiwanais qui sont 84% de la population totale. Ils sont surtout présents dans les tribus aborigènes et chez les Chinois originaires du continent.
Les luthériens sont au nombre de 15 000. Divisés en 7 Eglises, ils gèrent deux hôpitaux, trois centres étudiants, une compagnie de productions audiovisuelles, et une maison d’édition. Les Eglises méthodiste et épiscopalienne ne comptent respectivement que 3 000 et 2 000 fidèles.
