Eglises d'Asie – Inde
Réglementer l’accès à la connaissance préalable du sexe de l’enfant à naître
Publié le 18/03/2010
Pour la plus grande partie de la société indienne en effet, la femme est un être de second plan, dont la fonction principale est de mettre au monde des rejetons, mâles autant que possible. Beaucoup de parents pensent bien à l’avance à la charge financière que représentera leur fille au moment de son mariage, quand il faudra s’occuper de sa dot (10), et ils préfèrent s’éviter ce souci futur.
“Cette loi vient au bon moment pour restaurer la dignité toujours menacée des femmes indiennes et pour leur rendre justice”, a déclaré le P. George Pereira, secrétaire de la commission pour la Santé, dépendant de la Conférence épiscopale. On s’en prend
maintenant au foetus, a-t-il ajouté, alors qu’autrefois il fallait attendre la naissance; l’avortement est beaucoup plus simple que l’infanticide. Mais quelle que soit la méthode, “cette pratique est honteuse pour un pays qui croit aux principes gandhiens de non-violence, d’égalité et de justice”, a-t-il poursuivi. Il a aussi qualifié d'”inexcusables, les professionnels de la médecine qui pratiquent l’avortement par appât du gain”.