Eglises d'Asie

Des mesures “particulières” pour une mise à jour du cadastre

Publié le 18/03/2010




Un règlement établi par le gouvernement de Jakarta en 1991 prévoit une révision des droits de propriété, qui vaut aussi pour le territoire de Timor Oriental. Une commission spéciale s’est rendue récemment sur place afin de déterminer la procédure que l’on y suivrait. Le 20 septembre 1991, le parlement fut informé que l’opération, “dans la province de Timor Oriental, serait traitée d’une manière particulière”.

Un représentant timorais de l’Est s’enquit de ce qu’il fallait entendre par la “manière particulière” dont il était question, mais il n’obtint pas l’explication demandée. Par la suite, ce député, M. Salvador Januario Ximenes Soares, se plaignit publiquement de la façon dont la commission avait mené son enquête sur place: certaines des mesures prévues ont irrité la population, et particulièrement le clergé. Il semble en effet que l’on envisage de nationaliser les propriétés d’Eglise qui ne serviraient pas directement à des fins religieuses. Ce serait là, dit M. Soares, une injustice flagrante, car ce que possède l’Eglise dans ce diocèse provient de donations qui lui ont été faites autrefois par des gens du lieu, et qui ont été reconnues à l’époque comme lui appartenant de plein droit par l’administration portugaise.

Toujours selon le même témoin, seraient mis en cause les biens des personnes originaires de Timor Oriental et vivant à l’étranger. A leur sujet, M. Soni Hardsono, directeur du Bureau national du cadastre, a confirmé qu’elles avaient un an pour choisir la nationalité indonésienne, auquel cas elle conserveraient leurs droits fonciers ou immobiliers. Si elles préféraient opter pour une citoyenneté étrangère, ceux-ci passeraient automatiquement à l’Etat.