Au cours d’une réunion de Conseil pastoral de l’archidiocèse, vers la mi-août, une pétition fut rédigée, insistant auprès des autorités de Delhi pour qu’elles reviennent sur leur décision. Elle énumérait les inconvénients que celle-ci entraînerait pour les nombreux monuments à proximité desquels la ligne projetée allait passer: églises et monastères des XVème et XVIème siècle, avec entre autres la basilique du “Born Jesus”, où est conservé le corps de saint François Xavier. Etaient signalées notamment les détériorations que les vibrations du sol et les fumées de diesel ne manqueraient pas de causer à deux églises anciennes dont les portes principales, d’après les plans, ne seraient pas distantes de plus de 10 mètres du tracé prévu. Le gouvernement se devrait au contraire, de préserver de tels monuments historiques qui appartiennent au patrimoine indien.
Les chrétiens ne sont pas seuls à protester contre le tracé de la voie ferrée choisi par le ministère des Transports. Les fermiers de la région, tout récemment, se sont joints à eux pour des motifs un peu différents: ils ont peur d’être privés de bonnes terres cultivables, et de ne recevoir, de la part de l’Etat, que des compensations insuffisantes.
Plusieurs organismes non politiques, parmi lesquels la branche goanaise de l’Institut indien d’architecture, ont suggéré des déviations grâce auxquelles la ligne éviterait les vieux quartiers, tout comme les endroits à forte densité de population et les espaces écologiquement fragiles.