Eglises d'Asie – Timor Oriental
Visite des parlementaires portugais: l’Eglise se veut “neutre”
Publié le 18/03/2010
Mgr Belo exprime pourtant son inquiétude: le débat ouvert dans la population par l’annonce de la venue de parlementaires portugais (8) pourrait, dit-il, raviver les conflits, mettre en danger la stabilité et l’ordre social et menacer les véritables intérêts du peuple. “Une visite de 12 jours peut détruire une année d’efforts vers l’unitéajoute l’évêque.
La lettre pastorale conseille vivement aux prêtres de rester en dehors de la politique. “La position de l’Eglise, dit-elle, est d’accepter la situation choisie par le peuple de Timor orientalCitant “Gaudium et spes”, la lettre continue: “L’Eglise, en raison de son rôle et de sa compétence, ne s’identifie pas avec une communauté politique, et n’est liée à aucun système politique. Elle est à la fois le signe et la garantie de la dimension transcendantale de la personne humainePour Mgr Belo, la visite des parlementaires portugais est une affaire politique qui concerne les Nations Unies, le Portugal et l’Indonésie. “L’Eglise ne se situe pas à ce niveau. Elle ne possède que l’Evangile qui doit être proclamé en tous temps et en tous lieuxécrit-il.
Dans sa lettre, l’évêque demande néammoins au gouvernement portugais de mettre un terme au problème de Timor Oriental, et prie les politiciens locaux de bien vouloir faire passer les intérêts du peuple avant tout le reste. L’Eglise, dit-il, “espère que les droits de l’homme seront respectés et que la solution éventuelle du problème de Timor Oriental garantira les intérêts légitimes de toutes les parties concernées
L’Eglise, dit encore Mgr Belo, reconnaît les efforts faits par l’Indonésie pour aider la population de Timor Oriental à sortir de la pauvreté, de l’ignorance et du sous-développement. Il estime cependant que “des améliorations sont encore nécessaires dans le domaine de l’identité culturelle, religieuse et ethnique
La position officielle de l’Eglise catholique est approuvée par le gouverneur indonésien local, M. Mario Viegas Carrascalao qui a déclaré, le 1er octobre 1991, que cette attitude était “cohérente avec la fonction véritable et les devoirs de l’Eglise