Eglises d'Asie – Philippines
Un commandant de la guérilla accepte le principe d’une négociation
Publié le 18/03/2010
Quelques jours avant cette décision, le gouvernement provincial de Quezon avait annoncé un cessez-le-feu unilatéral pour un mois. Des laissez-passer ont été préparés pour Ka Roger et son adjoint, et les autorités laissent aux rebelles le choix du lieu et de la date des négociations.
Mgr Profugo espère que la pression populaire sera assez forte pour obliger les deux parties à mettre un terme aux hostilités qui durent depuis 22 ans. “Le peuple en a assez de cette violence; cette guerre n’a plus lieu d’êtrea déclaré le prélat. Il reste optimiste quant aux résultats possibles des négociations.
C’est la deuxième fois en deux mois que le gouvernement décide unilatéralement un cessez-le-feu à un niveau régional pour faciliter les négociations avec des commandants locaux de l’Armée du peuple nouveau. Le premier cessez-le-feu déclaré dans la province de Negros en septembre 1991 a été un échec: l’Armée du peuple nouveau insistait en effet pour des négociations au niveau national.
Mgr Fortich, ancien évêque de Bacolod dans la province de Negros, estime quant à lui que les dirigeants actuels de l’Armée du peuple nouveau sont divisés sur la stratégie à adopter vis-à-vis des initiatives de paix du gouvernement central. Il y a quelques semaines encore, ils rejetaient les offres de négociation au niveau national, déclare l’évêque, et disaient qu’ils préféraient négocier au niveau de chaque province. Maintenant “ils rejettent l’idée de négociations locales; je ne vois aucune autre raison à ce brusque changement d’attitude sinon qu’ils sont divisésajoute le prélat.
Selon le mot d’un observateur attentif de la scène philippine, “la partie de cache-cache continue entre le gouvernement et l’Armée du peuple nouveau