Eglises d'Asie

La Conférence des prêtres catholiques de l’Inde

Publié le 18/03/2010




La 5ème assemblée de la Conférence des prêtres catholiques de l’Inde s’est tenue à Trivandrum, Kerala, au cours du mois d’octobre 1991. Cette association de prêtres revendique 561 membres, ce qui représente 7% des 9 000 prêtres catholiques diocésains de l’Inde. Fondée en 1987, cette Conférence n’a jamais été reconnue par la Conférence épiscopale indienne.

Les deux évêques catholiques de Trivandrum ont participé aux débats de l’assemblée: Mgr Soosai Pakiam pour le rite latin et Mgr Mar Gregorios, archevêque du rite syro-malankar. L’assemblée a renouvelé son engagement au service des pauvres et invité tous les chrétiens à se joindre à la lutte des dalits et autres opprimés.

Un événement inhabituel a marqué cette réunion. Elle fut en effet inaugurée par M. Krishna Iyer, un brahmane hindou, ancien juge de la Cour suprême. Ce qui fut interpété comme “une action unique visant à identifier la Conférence comme un lieu important de la lutte pour la justice sociale et la libération”.

Selon le P. X.D. Selvaraj, son président, la Conférence se donne comme but de représenter les pauvres et les exploités, et elle veut participer aux mouvements populaires qui visent à “une transformation radicale de la société, en accord avec les valeurs de l’évangile”. La Conférence, explique-t-il, “n’est pas d’abord une association destinée à défendre ses propres membres, mais elle cherche à les aider dans l’exercice de leur ministère et dans leur travail social en faveur des pauvres”. “Bien sûr, ajoute-t-il, l’association veut défendre aussi les droits des prêtres eux-mêmes”. C’est la raison pour laquelle elle s’occupe de plusieurs ecclésiastiques déclarés suspens par leurs évêques, dans plusieurs diocèses du Kerala.

De son côté, un prêtre du Tamil Nadu, le P. Jeganivasar, refuse de considérer la Conférence comme “une bande de prêtres mécontents”. La plupart, dit-il, “sont des prêtres dévoués qui jouissent d’une excellente réputation dans leurs diocèses”.