Ce qui conduit les gens à l’étude de la foi chrétienne, dit en substance Mgr Soekoto, ce n’est pas la lecture de la Bible, mais bien plutôt le comportement des chrétiens, qu’il caractérise par “la modestie, l’humilité, et la lutte pour la justice et les droits de l’homme non seulement en paroles, mais surtout par des actes concrets en faveur des opprimés”. C’est l’Eglise comme telle qui doit donner un tel témoignage, poursuit-il, que ce soit en groupes ou par le biais d’individus quelle que soit la position qu’ils ocuupent.
La lettre pastorale déplore la conduite d’un certain nombre de chrétiens qui ne font pas honneur à leur foi et qui, de ce fait, découragent des catéchumènes: ceux-ci, remarque-t-elle, après avoir terminé leur préparation au baptême, se montrent assez souvent réticents au moment de le recevoir, en constatant qu’un certain nombre de catholiques ne vivent pas selon l’enseignement du Christ.
Citant la récente encyclique “Redemptoris Missio”, Mgr Soekoto souligne que le témoignage de l’Eglise et de chacun de ses membres peut aller jusqu’à “adopter une attitude courageuse et prophétique face aux pouvoirs politiques ou économiques”, et il recommande la pratique d’un “dialogue de vie”, grâce auquel “tous les hommes, au long de leur pèlerinage vers le Père, oeuvrent ensemble à l’établissement de la justice, de la paix et de l’harmonie dans la société”.