Eglises d'Asie

En vue des élections présidentielles

Publié le 18/03/2010




La plus grave des calamités est encore à venir: il s’agit de la prochaine élection présidentielle. C’est l’avertissement lancé par le cardinal Sin, archevêque de Manille, au cours d’une messe célébrée, à Rome, le 9 novembre 1991, pour les immigrés philippins en Italie.

Enumérant une longue liste des maux dont souffre actuellement son pays – pauvreté, partage injuste des terres, crise du logement, corruption, inefficacité de la bureaucratie, exploitation de l’homme par l’homme, destruction des forêts et de la mer -, et rappelant les récents désastres qui ont affecté l’archipel, le cardinal commente: “Nous devons nous préparer. Une fois encore, nous allons être mis au creuset et, si nous ne faisons rien, nous serons emportés par le flot des vieux politiciens qui refusent de disparaître”. Il ajoute que la route menant à 1992 peut conduire vers un plus grand épanouissement de notre vie comme citoyens et comme chrétiens, ou au contraire elle peut amener un chaos pire que celui que nous connaissons actuellement.

Le cardinal précise bien, d’autre part, que l’Eglise ne s’oppose à aucun candidat non catholique. Elle ne proposera aucun nom, mais se contentera de rappeler des principes moraux et de fournir des indications d’ordre général sur la politique (14). Les laïcs doivent prendre leurs responsabilités, dans l’obéissance à la loi divine et le souci du bien commun.

Un “Conseil pastoral pour des élections sérieuses” a été formé en vue d’aider le grand public dans son choix. De nombreuses organisations non gouvernementales devraient y participer.