Eglises d'Asie

Les étudiants catholiques critiquent l’intervention militaire à Dili

Publié le 18/03/2010




Les milieux catholiques de Jakarta se sentent plus ou moins en porte-à-faux après la fusillade du 12 novembre 1991 qui, selon “Amnesty International”, aurait fait au moins 200 victimes à Timor Oriental (11). Après la prise de position très modérée des évêques indonésiens (12), celle de l’Union des étudiants catholiques d’Indonésie a été rendue publique, le 22 novembre 1991, par le président du Bureau national de l’association, Cyrillus Kerong, et son secrétaire général intérimaire Anton Donni.

L’Union déplore en termes non équivoques le mauvais choix de l’armée, lors de la manifestation de Dili, qui l’a amenée à tuer des innocents. Pour les étudiants catholiques indonésiens, cette triste affaire constitue un avertissement dont le gouvernement devrait tenir compte en adoptant à l’avenir une politique plus adaptée à la situation de Timor Oriental. Ils estiment que la politique de développement ne peut faire abstraction de conditions socio-culturelles qui ne sont pas identiques à celles du reste de l’Indonésie.

Pour que les autorités ne se méprennent pas sur le patriotisme des membres de l’Union, le communiqué critique vigoureusement des manifestants qui avaient conspué l’Indonésie quelques jours auparavant en Australie, au risque de mettre en péril les bonnes relations entre les deux pays.