Eglises d'Asie – Indonésie
Dili: nouvelle déclaration de la Conférence épiscopale
Publié le 18/03/2010
Dans ce nouveau texte on peut relever, à propos des imprécisions dont ils ont noté l’importance, que les évêques jugent indispensable « que ce qui a trait aux événements du 12 novembre soit porté au grand jour grâce à une enquête objective. En effet, dans une situation confuse comme celle-ci, sont comportées des informations qui tendent à exagérer la réalité » de ce qui s’est passé.
Eux-mêmes n’ont pas la prétention d’avoir rétabli les faits, mais ils mettent en cause des membres de l’armée: « la fusillade qui a entraîné la mort de tant d’innocentes victimes n’est pas conforme à la politique du gouvernement ni à celle des forces armées indonésiennes. Ils semblent conjecturer, d’après ce qu’ils ont entendu, qu’il y a eu quelque désordre parmi les militaires, qu’ils ne cherchent pas à épargner: « Nous regrettons profondément qu’à cause d’actes commis par un groupe de l’armée, l’intégrité morale ainsi que l’honneur et la crédibilité de la nation soient mises en péril à la fois au sein de la communauté internationale et chez nous, spécialement aux yeux des habitants de Timor Oriental, dont nous devrions gagner les esprits et les coeurs. »
Les évêques notent l’incertitude des familles qui, souvent, ignorent encore le sort des leurs; aucun visiteur n’est admis à l’hôpital militaire, et les victimes ont été enterrés à la sauvette. Et Ils ajoutent que la tâche de la commission d’enquête – elle est arrivée sur place le 28 novembre – sera ardue: « les gens se taisent car ils craignent pour leur sécurité ». C’est aux autorités de Dili, disent-ils enfin, qu’il appartient de restaurer la confiance, de façon que les gens se sentent libres de s’exprimer.