Hongkong: 28 demandeurs d’asile vietnamiens rapatriés de force

Durant le court laps de temps passé dans le camp de Hei Ling Chau, à Hongkong, ils ont été interrogés par les services d’immigration du territoire qui, après un examen ultra-rapide de leurs déclarations, leur a refusé le statut de réfugié politique. Dès l’achèvement du délai de 28 jours, accordé aux demandeurs d’asile déboutés pour faire appel, ils ont été immédiatement conduits à l’aérogare pour l’embarquement vers Hanoï.

Telle est, en effet, la nouvelle procédure express mise en place depuis les derniers accords. Beaucoup d’associations humanitaires ainsi que des juristes du territoire mettent en doute le crédit que l’on peut accorder à une tel type de procédure pour déterminer les raisons du départ hors du Vietnam des demandeurs d’asile vietnamiens. Mais l’on sait que l’objectif majeur de la Grande-Bretagne et de Hongkong, en cette affaire, est de se débarrasser au plus vite des camps de réfugiés et de leurs pensionnaires.

Parmi les 28 expulsés (18 adultes et 10 enfants), figurent aussi treize personnes qui avaient déjà regagné le Vietnam dans le cadre du rapatriement volontaire organisé par le Haut-commissariat aux Réfugiés, mais qui étaient ensuite revenus à Hongkong. Ils ont été renvoyés avec trois membres de leurs familles. Cette seconde expulsion porte à 87 le nombre de rapatriements forcés effectués depuis la signature des derniers accords. Un porte-parole du gouvernement dans la colonie britannique a indiqué que des négociations étaient en cours pour le départ de milliers d’autres boatpeople dans les prochains mois.