Eglises d'Asie

L’Eglise catholique « réhabilitée » aux yeux des autorités indonésiennes

Publié le 18/03/2010




Le 13 janvier 1992, le général de brigade Theo Syafel, un musulman indonésien converti au protestantisme, prenait ses fonctions de commandant militaire de Timor Oriental, en remplacement du général Warouw, limogé quinze jours plus tôt (17). Il avait eu déjà l’occasion d’avoir une conversation privée avec l’administrateur apostolique Mgr Ximenes Belo.

L’attitude générale de l’évêque dans les circonstances difficiles qu’il a dû affronter depuis le bain de sang du 12 novembre 1991, a été – a posteriori tout au moins – bien appréciée par diverses personnalités indonésiennes. Dès le 27 décembre, au cours d’un séminaire à Yogyakarta, deux leaders musulmans saluaient son courage. Le président de l’Association des intellectuels musulmans, M. Abdurrachman Wahid, indiquait que « grâce à la contribution de l’évêque Belo, le rapport de la commission nationale d’enquête avait gagné en exactitude, bien qu’il ne puisse forcément être exact à 100% ». Le Dr Ahmad Azhar Basyir, président du mouvement « Muhammadiyah », citait de son côté le chef du diocèse de Dili en exemple à tous les dirigeants, car tous, en Indonésie, n’ont pas comme lui, a-t-il indiqué, « l’audace de dire ce qui est vrai et ce qui est faux ».

Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses, M. Munawir Sjadzali a, devant le personnel de son département, réfuté les accusations de complicité avec les insurgés, dont l’évêque et son clergé ont été parfois l’objet ces derniers temps: « L’engagement de l’Eglise à Timor Oriental ne va pas au-delà du souci pastoral de la population catholiquea-t-il déclaré.