Eglises d'Asie

Les écoles maternelles privées à Hô Chi Minh-Ville en 1991-1992

Publié le 18/03/2010




Le 17 octobre 1991, l’école maternelle privée, tenue par les soeurs de la Charité au 42 de la rue Tu Xuong dans le 3ème arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, a enfin obtenu du Comité populaire de l’arrondissement l’autorisation officielle de fonctionner. Voilà déjà un an et demi que cette permission était demandée et restait sans réponse. Une des conditions exigées, à savoir la séparation des bâtiments de l’école d’avec ceux du couvent, n’était pas remplie. En dernier ressort, cette condition n’a pas été jugée indispensable. Pour cette année scolaire 1991-1992, l’école a ouvert 7 classes, soit 2 classes de moins que lorsqu’elle fonctionnait sans autorisation. Elle accueillera 258 élèves.

A Hô Chi Minh-Ville, c’est la douzième école maternelle privée (fondée par le peuple, selon l’appellation officielle), tenue par les religieuses, ayant reçu une autorisation officielle. Cette dernière est distribuée au compte-gouttes, depuis la publication de la décision 228/QD UB du Comité populaire de la ville, en date du 4 novembre 1988 (18), et du document d’orientation du 2 août 1990 pour Hô Chi Minh-Ville. Ce texte établit une série de conditions draconiennes qui doivent être remplies par les écoles maternelles privées dépendant d’institutions religieuses (19). Elles concernent la surface et la situation des locaux, le personnel, le programme et le nombre d’élèves.

Les exigences du service de l’éducation de la ville étaient telles qu’aux premiers jours de l’année scolaire 1990-1991, seule une école tenue par les soeurs de Saint-Paul bénéficiait de l’autorisation nécessaire pour fonctionner légalement. Cependant, au cours de l’année, la permission fut successivement accordée à 7 autres écoles. Et au début de l’année scolaire actuelle (1991-1992), les familles pouvaient envoyer leurs enfants dans 11 écoles maternelles tenues par des religieuses.

Il existe beaucoup d’autres écoles, tenues par les religieuses, qui ne sont pas reconnues officiellement et qui pourtant fonctionnent comme garderies d’enfants ou écoles maternelles, avec un nombre d’élèves toujours plus important. Certaines d’entre elles ont un certain statut légal puisqu’elles sont considérées par les autorités comme des annexes d’écoles maternelles officielles. Jusqu’à présent, toutes les autres, malgré leur quasi-illégalité, bénéficient d’une certaine indulgence des autorités.