Eglises d'Asie – Indonésie
Les « bébés éprouvettes » ne font pas l’unanimité chez les représentants des religions
Publié le 18/03/2010
Du côté de l’islam, le président du Conseil des oulémas, Haji Hassan Basri, exposa qu’il semblait normal qu’un couple souhaitant des enfants puisse avoir recours à des méthodes artificielles, si la femme se trouvait en permanence dans l’incapacité de mener une grossesse à son terme: « Cela devrait être considéré comme un traitement médical », déclara-t-il, en précisant que les gamètes mis en présence devaient obligatoirement provenir des époux eux-mêmes.
Un représentant de l’Association bouddhiste, M. Mochtar Rosyid, défendit la thèse opposée, parce que, expliqua-t-il, durant le processus de fertilisation, un certain nombre d’ovules fécondés étaient éliminés. C’est une argumentation semblable qu’utilisa le père Go Twan An, conseiller de la Conférence épiscopale pour les question morales: « Il y a destruction de vie », dit-il, tout en assurant que les évêques ne demanderaient pas qu’une loi interdise l’usage de cette technique.
On peut noter la division des chrétiens sur l’attitude à prendre: celle adoptée cette fois par le pasteur J.M. Pattiasina, secrétaire général de la Communion des Eglises protestantes, contredit en effet la position qu’avait prise, encore en 1989, son prédécesseur, le Rd Fridolin Ukur, pour qui « la production non naturelle d’un embryon humain était chose inacceptable ».
Paradoxalement, le premier « bébé éprouvette » indonésien est issu, en 1987, d’un couple catholique.