Cette proposition vient après l’interdiction d’enseignement signifiée, en 1987, au P. Aloysius Bermejo, s.j. La « Congrégation pour la doctrine de la foi » avait à l’époque trouvé plusieurs erreurs doctrinales dans un ouvrage du religieux et avait pris à son égard des mesures disciplinaires jugées exagérées par beaucoup. Plus récemment, des théologiens indiens ont aussi été critiqués par certaines instances romaines, qui les accusent d’aller trop loin dans le dialogue interreligieux.
Le P. Errol D’Lima, s.j., parlant au nom des théologiens, a rappelé que critique et dissensions ont toujours existé dans l’Eglise, et qu’elles l’ont aidée à progresser dans son enseignement. D’autres théologiens ont mis l’accent sur le « large fossé » qui séparerait les Eglises asiatiques de Rome, celle-ci étant « très influencée par les idéologies occidentales ».
De son côté, Mgr Joseph Powathil, archevêque syro-malabar de Changanacherry au Kerala, qui représentait la hiérarchie catholique indienne, a rappelé aux participants que la critique devrait toujours être animée par un profond amour pour l’Eglise et que les théologiens devraient aussi pouvoir exercer leur esprit critique sur eux-mêmes : « il peut leur arriver à eux aussi de ne pas accepter la critique », dit le prélat.
Mgr Alan de Lastic, archevêque de Delhi, a signalé aux participants que le respect de l’autorité est partie intégrante de « notre foiQuant au président de la Conférence épiscopale, Mgr Alphone Mathias, il déclarait: l’Eglise a davantage besoin d’unité que de dissensions.