Eglises d'Asie – Philippines
Le cardinal Sin ne soutient aucun candidat à la présidence
Publié le 18/03/2010
Dans une interview accordée au journal “Business World”, le cardinal avait exprimé ses vues sur plusieurs candidats et conclu: “Ce dont nous avons besoin, c’est d’un président capable de guérir les blessures du pays et de le rassembler”. Il s’en prenait aussi à Mme Aquino, qui, disait-il, était allée contre son conseil en désignant officiellement M. Ramos, ancien ministre de la Défense, comme celui qu’elle aimerait voir lui succéder (18): “Elle ne suit pas les bons avis qu’on lui donne”, déclarait le cardinal.
A plusieurs reprises déjà, l’archevêque de Manille a rappelé que M. Ramos commandait les forces paramilitaires du temps de Ferdinand Marcos, qu’il “avait aidé celui-ci à mettre en place les structures de la dictature” et qu’il n’avait, selon lui, jamais renié un passé jugé douteux par certains. A la suite de l’interview incriminée, Mme Aquino a rappelé que l’Eglise catholique, en tant qu’institution, ne devait se prononcer en faveur de personne.
Ce n’est pas exactement ce qu’avait compris M. Mitra. Celui-ci, en effet, se dit profondément reconnaissant au cardinal d’avoir reconnu ses mérites. Et d’aucuns ont du mal à oublier la messe célébrée par le cardinal Sin, le 4 février 1992, dans la chapelle de l’archevêché, à l’occasion de l’anniversaire de M. Mitra.