Eglises d'Asie

Les “Chrétiens pour la libération nationale” fêtent leurs vingt ans d’existence

Publié le 18/03/2010




Le 17 février 1992, le groupe “Chrétiens pour la libération nationale” (CLN) a célébré ses vingt ans d’existence. Il s’agit d’un mouvement composé de prêtres et de religieuses, qui avait dû entrer dans la clandestinité, peu de mois après sa fondation en 1972, lorsque Ferdinand Marcos imposa la loi martiale. Il y est resté. En 1974, il a rejoint une douzaine d’autres organisations de gauche, dont le parti communiste des Philippines, au sein du Front démocratique national (FDN).

Dans un communiqué publié le 19 février 1992, le président du CLN, qui se présente sous le nom de “Père Edgar Dandan”, note: “Si les résultats des élections du 11 mai prochain sont contestés devant les tribunaux ou par l’armée, nous nous trouverons dans une situation encore plus explosive qu’en 1986au moment où le président Marcos a été déposé par le mouvement populaire EDSA (10).

Une autre porte-parole du groupe, qui, elle, dit s’appeler “Soeur Alcantara”, déclare que le CLN accueille avec joie les efforts des Eglises et autres organisations pour la paix, et approuve l’offre faite par le FDN de négocier avec le gouvernement. Lorsque les zones de paix avaient été établies (11), le mouvement clandestin avait fait connaître son soutien à cette initiative.

Environ 150 membres du groupe se seraient réunis “quelque part dans le grand Manille”, pour célébrer l’anniversaire des “martyrs” de 1872. Il s’agit de trois prêtres nationalistes qui furent massacrés par les Espagnols. Le CLN a été fondé en 1972, à l’occasion du centenaire de ce massacre.

A Cebu, des cérémonies ont marqué le même anniversaire. A cette occasion, le P. “Che Morales” a déclaré: “Dans l’euphorie du soi-disant miracle de EDSA, nous avons résisté aux appels nous demandant d’abandonner la révolution démocratique nationale. Nous constatons que les problèmes fondamentaux du pays sont restés les mêmes: le combat révolutionnaire du peuple doit donc se poursuivre”.