Eglises d'Asie – Timor Oriental
Mgr Belo: »Le gouvernement indonésien doit nous accorder l’autonomie »
Publié le 18/03/2010
Mgr Ximenes Belo n’a pas détaillé ce qu’il entendait exactement par « autonomie ». Il a cependant précisé qu’un tel développement permettrait éventuellement aux Nations Unies de classer le dossier « Timor Oriental ».
Il a encore mis l’accent sur trois points qui lui paraissent essentiels: le premier est que, pour conserver la tradition catholique du pays, le gouvernement indonésien doit reconnaître une « autorité » spécifique à l’Eglise catholique locale. Le deuxième point est que les liens historiques et culturels des Timorais avec le Portugal doivent être respectés. Le troisième enfin est que la direction des affaires locales doit être entre les mains des Timorais eux-mêmes: « Jusqu’à présent il y a des chefs de districts timorais; pourquoi n’y aurait-il pas aussi des chefs de districts militaires qui soient timorais ? » demande-t-il.
Répondant aux questions de l’agence de presse UCAN, le 2 mars 1992, Mgr Belo a ajouté que la tradition catholique de Timor Oriental était menacée par l’arrivée d’immigrants protestants et musulmans dont le nombre a augmenté de 1000% depuis que le territoire a été annexé par l’Indonésie en 1976. L’évêque estime donc que « le gouvernement devrait prendre des mesures pour empêcher l’afflux massif de gens appartenant à d’autres religions
Le diocèse de Dili manquant de prêtres, Mgr Belo estime aussi que, dans le cas de Timor Oriental, le gouvernement indonésien devrait faire exception à la règle selon laquelle les missionnaires étrangers ne peuvent plus entrer sur le territoire indonésien.
Enfin, parlant du peuple de Timor Oriental, l’administrateur apostolique a estimé qu’il doit prendre conscience de son appartenance à l’ensemble indonésien. Il a dit cependant ne pas comprendre pourquoi il y avait aujourd’hui davantage de troupes indonésiennes sur le territoire qu’au moment du conflit armé quand il y avait des ennemis. « A moins que ce soit parce que l’on considère les civils comme des ennemisa-t-il noté.