Eglises d'Asie – Inde
Le succès des sectes chez les catholiques de Goa inquiète la hiérarchie
Publié le 18/03/2010
Au cours des dernières années, ils sont peut-être 4 000 à avoir pris cette décision. Le départ d’un prêtre pour une secte a eu dans la communauté catholique un profond retentissement. Jude Borges, ancien religieux salésien, expliquait, le jour de son mariage, le 22 février 1992: « Je n’ai pas quitté l’Eglise. Nous sommes l’Eglise. J’ai seulement renoncé à un ministère que j’accomplissais au sein d’une institution ».
Pour le P. Francisco Caldeira, directeur du service « Famille » du diocèse, ces « désertions » sont dues au fait que les catholiques ont perdu le sens de leur engagement chrétien et de leur appartenance ecclésiale. Selon lui, la responsabilité en incombe à leurs pasteurs qui « se conduisent comme des bureaucrates et ont perdu le contact avec leur peuple ».
L’Eglise cherche à contrecarrer la menace des sectes en encourageant la formation de petites communautés chrétiennes. Le plan décennal d’évangélisation pour l’an 2 000 veut répondre à ce souci. La dernière crise grave de ce type à laquelle l’Eglise de Goa avait dû faire face remonte à 1925, époque où 40 000 catholiques aborigènes du nord de Goa s’étaient convertis à l’hindouisme.