Le CNEP note que ces élections arrivent à un moment important de l’histoire des Philippines, après le refus du sénat de permettre aux Etats-Unis de conserver leurs bases militaires dans le pays et alors que se fait entendre une “clameur grandissante pour que s’établisse une paix réelle et durable fondée sur la justice”.
Citant le prophète Isaïe, le document rappelle aux candidats qu’ils doivent savoir juger “le pauvre avec justice” et décider “avec équité en faveur des faibles”. Et il continue en proposant aux électeurs cinq critères pour effectuer leur choix (14): que les représentants choisis s’engagent à alléger la dette extérieure du pays, tout en refusant de prendre en compte les dettes douteuses; qu’ils soient prêts à réaliser une véritable réforme agraire, afin d’atténuer la pauvreté des campagnes et de protéger l’environnement; qu’ils promettent de sauvegarder les institutions démocratiques; qu’ils ne fassent pas appel à un gouvernement militaire; qu’ils se fassent les avocats des droits de l’homme et respectent le droit des peuples à l’autodétermination. Le leader idéal devrait aussi renforcer les structures favorisant la liberté culturelle et religieuse. Le CNEP représente environ cinq millions de chrétiens. Il a été fondé en 1963.