Devant ce qu’il considérait comme une détérioration des services rendus par les “pujaris”, prêtres traditionnels, un leader hindou, M. Shankarrao Thatte, avait ouvert, il y a une dizaine d’années, une école pour “rushikas” (“sages” au féminin). Mais il dut faire face à l’opposition des brahmanes orthodoxes. Ceux-ci, en effet, ont tendance à regarder l’exercice du “sacerdoce” hindou comme leur apanage exclusif.
Dès 1983, cependant, des “rushikas” étaient invitées à exercer leurs fonctions dans des centres de méditation en Europe. Une ancienne élève de M. Shankarrao Thatte, Mme Shubhangi Balarao, dirige actuellement un centre de formation de “prêtresses”. La plupart de ses “étudiantes” sont des maîtresses de maison qui viennent le soir après leur travail. Ouverte avec 25 élèves, l’école en compte maintenant une centaine. “Mon but, dit Mme Shubhangi, est de les aider à se passer des pujaris traditionnels pour leurs cérémonies familiales”.