A Delhi, le « Comité panindien du peuple chrétien », qui réunit 31 groupes différents, a décidé, lors de sa réunion du 5 mars 1992, d’organiser des manifestations destinées à sensibiliser le public au problème des dalits chrétiens. Des rassemblements sont d’ores et déjà prévus dans les Etats du Pendjab, de l’Uttar Pradesh, de l’Andhra Pradesh, du Karnataka et du Tamil Nadu.
De son côté, le « Mouvement panindien des chrétiens unis pour l’égalité des droits » (MPCUED) menace de lancer des grèves de la faim et de faire pression sur les parlementaires chrétiens pour qu’ils démissionnent, si le gouvernement continue de faire la sourde oreille à leurs demandes. Le président du MPCUED, le frère José Daniel, des Frères de St-Gabriel, au cours d’une réunion oecuménique à Hyderabad, le 24 février 1992, s’est exprimé ainsi: « Les dalits chrétiens sont à bout de patience. Nous ne tolérerons pas que l’on tarde davantage à nous faire justice ». Il rappelait qu’au cours des derniers mois, le Mouvement a adressé des lettres au premier ministre, aux autorités des différents Etats, aux leaders des partis politiques. « Si nous échouons dans cette nouvelle tentative de dialogue, dit-il, nous ferons des grèves de la faim devant le Parlement et les assemblées des Etats ». Il rappelle que l’injustice faite aux dalits chrétiens est à mettre au compte de la constitution promulguée en 1950. Celle-ci a été amendée à plusieurs reprises pour satisfaire les demandes des dalits sikhs et bouddhistes qui avaient eu recours à la violence.
Une proposition de loi a été déposée, le 28 février 1992, au parlement de Delhi par un député catholique d’opposition, M. George Fernandez, pour étendre aux dalits chrétiens les privilèges accordés aux autres dalits (7).
