Eglises d'Asie

Le problème des vocations sacerdotales et religieuses se pose de manière cruciale dans les territoires aborigènes

Publié le 18/03/2010




Mgr Sébastien Dalis, évêque auxiliaire au Vicariat de la Montagne, dans l’île de Luçon, est en même temps curé de la cathédrale de Baguio. Il est âgé de 67 ans et malade. Avec lui travaillent deux autres prêtres, dont l’un est un missionnaire belge “retiré”: autrefois, ils étaient cinq prêtres employés à plein temps sur la paroisse. Sur les 65 prêtres du vicariat apostolique, la plupart ont passé les 50 ans. Deux seulement sont à la retraite.

Le vicariat comprend la ville de Baguio, toute la “Province de la Montagne” et trois autres provinces sur les pentes occidentales de la “Cordillera”. Environ un million d’aborigènes vivent dans cette région. La plupart sont animistes. 62% des 878 000 autres habitants sont catholiques.

Selon Mgr Dalis, au moins 45 communautés du vicariat mériteraient d’avoir un prêtre à demeure. Le manque de personnel remonte aux années 70, au moment où les instituts missionnaires étrangers, n’ayant plus de vocations, ont cessé d’envoyer des jeunes. Il existe bien cinq grands séminaires dans la région apostolique dont le vicariat fait partie, mais, toujours d’après Mgr Dalis, si une soixantaine de jeunes gens entrent en philosophie, pas plus de cinq ne seront ordonnés prêtres. Les autres auront quitté auparavant, attirés par une vie qu’ils imaginent plus facile. Et les parents n’encouragent guère leurs enfants.

Depuis 1980, quatre prêtres sont décédés, un a quitté le ministère et un autre a rejoint l’Armée du peuple nouveau.