Eglises d'Asie

Le gouvernement compte sur l’aide de l’Eglise pour sauver les forêts

Publié le 18/03/2010




Directeur technique du “Département pour l’environnement et les ressources naturelles” (DERN), M. Roberto de Vera se plaint: “Il est impossible de surveiller convenablement les forêts. Chaque garde forestier est responsable, en moyenne, de 10 000 hectares”. Il ajoute: “Nous devons nous appuyer très fort sur l’aide des organisations non gouvernementales” et il invite les leaders de l’Eglise à continuer leur coopération (13) avec le programme gouvernemental, “Au secours de la forêt”.

Selon Mme Irma Paulme, porte-parole du DERN, 25 000 hectares de forêts disparaissent en ce moment, chaque jour, en raison de l’abattage, légal et illégal, des arbres. A ce rythme, une année suffirait pour détruire complètement la couverture forestière des Philippines.

Le DERN s’efforce non seulement de ralentir la destruction, mais de reboiser. Malheureusement, la population de certaines régions, fatiguée de constater les abus dont se rendent coupables des organismes d’Etat, risque de ne plus coopérer aussi bien qu’auparavant: “Pourquoi planter des arbres, quand les bûcherons abattent ceux qu’il faudrait préserver?” demande un habitant de la province du Bukindan, dans l’île de Mindanao.

Au cours d’une réunion qui s’est tenue à Cebu du 22 au 24 mai 1992, l’une des responsables, soeur Aida Velasquez, expliquait: “Nous voulons préserver l’environnement et développer notre pays à un rythme soutenable: cela fait partie de la justice sociale dont les encycliques ont parlé à plusieurs reprises”.

Et l’évêque de Maasin, Mgr Vicente Ataviado, a conclu: “Si nous parvenons à préserver notre système écologique et à protéger notre environnement, nous n’aurons plus besoin d’aller à l’étranger pour trouver de beaux paysages: nous les avons ici”.