Eglises d'Asie – Vietnam
Le P. Chan Tin et M. Nguyen Ngoc Lan toujours en résidence surveillée
Publié le 18/03/2010
La mesure administrative du 15 mai 1990 assignait le P. Chan Tin à résidence dans une petite paroisse du district de Duyên Hai, à 70 km de Hô Chi Minh-Ville. Au bout de cinq jours, messes et sermons lui étaient interdits. Le 22 juin suivant, à l’issue d’un premier interrogatoire, la police lui précisait les modalités précises de la peine qui lui était imposée. L’assignation à résidence devait durer 3 ans. Le religieux ne pouvait circuler qu’à l’intérieur de la commune de Cân Thanh. Il ne pouvait exercer son ministère sacerdotal. Ses droits civiques lui étaient retirés et il devait se présenter à la police tous les 15 jours.
Au cours des deux ans écoulés, les autorités ont essayé de renforcer l’isolement du P. Chan Tin. Ses amis rédemptoristes de Hô Chi Minh-Ville ont vu leur liberté d’action limitée. La police a montré beaucoup de zèle dans la recherche et la confiscation des enregistrements des sermons de carême incriminés. Un prêtre d’un diocèse des Hauts-Plateaux a été condamné à 3 ans de résidence surveillée pour avoir détenu et prêté un de ces enregistrements. Par ailleurs, des organisations internationales comme le « CIDSE » et « Interaide », que le P. Chan Tin lui-même, avant sa mise en résidence surveillée, avait sollicitées pour aider à la mise en place d’un système hydraulique dans la commune de Cân Thanh, lieu de sa relégation actuelle, n’ont pas été autorisées à se rendre sur place.
Quant à M. Nguyen Ngoc Lan, il est toujours en résidence surveillée dans sa maison et n’a pas la permission de quitter son quartier. Il doit se présenter au commissariat du quartier toutes les semaines. Aux nombreux interrogatoires auxquels il a été soumis depuis son assignation à résidence, il a décidé de ne point répondre et a maintenu sa résolution.
Un autre signataire de la lettre ouverte, le professeur Ngô van An, après avoir subi plusieurs interrogatoires au mois de décembre 1990, avait été arrêté le 25 février 1991 (18). Il avait été, par « mesure administrative », condamné à trois ans de rééducation par le travail. Un autre signataire, M. Hô Công Hung, a été interrogé plusieurs fois par la police qui, en fin de compte, l’a informé qu’il était « provisoirement en liberté » et qu’on le « rappellerait lorsqu’on aurait besoin de lui