Eglises d'Asie

Les communistes rejettent l’offre de paix du nouveau président

Publié le 18/03/2010




Le Front démocratique national (FDN), qui est le bras politique de l’Armée du peuple nouveau, a refusé l’offre d’amnistie et de reconnaissance légale faite par le nouveau président.

Dans son premier discours sur l’état de la nation prononcé le 6 juin 1992, M. Fidel Ramos invitait les membres du parlement récemment élu à abroger la loi anti-subversion et à accorder la reconnaissance légale au parti communiste des Philippines (PCP). Le président exprimait le désir que le PCP – et d’autres organisations semblables – “puisse, librement, ouvertement, dans la paix, participer à la compétition qui se joue dans l’arène politique, économique et sociale, au lieu de continuer sur le sentier de la lutte armée”. Pour lui, cette amnistie, qu’il se proposait d’accorder à ceux qui renonceraient à la violence, devait être un premier pas dans un processus plus large de paix destiné à ramener tous les rebelles dans la légalité. M. Ramos invitait aussi le parlement à s’unir au gouvernement pour former une “commission pour l’intégration nationale”.

Répondant à cette offre de paix, M. Juan del Sol, secrétaire général du FDN pour la région centrale des Visayas, accuse M. Ramos de “chercher à tourner l’opinion en sa faveur, en semant la discorde dans les rangs de l’opposition armée et en trompant le peuple”. Il ajoute: ce gouvernement ne sera pas le premier à “échouer dans son combat contre le mouvement révolutionnaire”: un combat qui consiste, selon lui, uniquement à “lancer des offres de légalisation ou des menaces de mise hors la loi, des promesses d’amnistie, d’argent ou d’avantages financiers

M. del Sol insiste pour que le gouvernement renonce à sa politique de guerre totale, libère les prisonniers politiques et engage des négociations à l’extérieur du pays. Le gouvernement, dit-il, ne va pas à “la source de tous nos maux, la pauvreté, le chômage, le sous-emploi”.