Eglises d'Asie

Réactions diverses dans l’Eglise à l’offre d’amnistie lancée par M. Ramos

Publié le 18/03/2010




Au cours de la réunion annuelle des communautés chrétiennes de base (CCB) à Bacolod, du 3 au 7 août 1992, Mgr Bacani, évêque auxiliaire de Manille, a publiquement regretté que l’Armée du peuple nouveau n’ait pas jugé bon d’accepter l’offre du président: “Les Philippins, aujourd’hui, ont besoin de se rassembler, non de se diviser”, dit l’évêque.

La plupart des participants se sont montrés d’un avis différent. Ils mettent en doute la sincérité des efforts de paix du président Ramos et demandent au gouvernement de mettre fin à la politique de “guerre totale” héritée de l’administration précédente. Le responsable des CCB pour l’île de Luçon, M. Ramon Cortez, accuse: “Au moment même où M. Ramos parle de paix, les bombardements et la militarisation continuent, amenant un bouleversement massif des campagnes”.

Le P. Marciano de la Cruz, secrétaire national des CCB, ajoute: “Il faut que Ramos ordonne l’arrêt de la politique de la guerre totale et qu’il s’attaque au fond du problème: la pauvreté. Sinon la majorité de la population continuera de mettre en doute la sincérité de ses appels à la paix”. Pour le P. de la Cruz, il ne sert à rien de donner au parti communiste une reconnaissance légale, si en même temps on ne met pas au point des programmes de développement qui permettront de combattre la pauvreté profonde dans laquelle se débattent des milliers de Philippins.