Les relations commencent à s’organiser avec l’Eglise catholique de Corée du Nord

Par ailleurs, pour la première fois depuis que Mgr Ji a passé la frontière officiellement à Panmunjom, en 1985, un prêtre du Sud, le Père Hong, s’est rendu à Pyongyang en tant que journaliste du « Journal de la Paix », à l’occasion de la 8ème session des rencontres interministérielles Nord-Sud, du 15 au 18 septembre 1992. Il y a rencontré le président de l’association des catholiques de Corée du Nord, Jang Jaech’ol (5). Celui-ci a déclaré qu’en dehors de l’église construite à Pyongyang, les catholiques se réunissent aussi dans deux « stations secondaires » qui ne disposent pas de lieux de culte : Wonsan et Namp’o. C’est la première fois que le fait est publiquement affirmé. Le nombre des catholiques en Corée du Nord s’élève à 3 000, a ajouté le président. Ils reconnaissent le cardinal Kim, archevêque de Séoul, comme administrateur de l’Eglise en Corée du Nord, mais ils ignoraient que Mgr I Tong-Ho est administrateur de Hamheung. Le président a dit ne rien savoir des cinq points proposés quelque temps plus tôt par l’Eglise en Corée du Sud pour une rencontre future : liturgie de réconciliation commune, soutien du Sud à une pastorale des vocations dans le Nord, célébration commune des liturgies des grandes fêtes, visite réciproque de leur pays natal par les chrétiens et pèlerinage en commun aux lieux saints du catholicisme en Corée.

D’autres visiteurs en Corée du Nord avaient auparavant rapporté que le nombre de chrétiens approche 15 000. S’il est encore difficile d’évaluer le nombre de fidèles, il semble en tout cas que les chrétiens essaient de se connaître et de former des communautés en diverses régions et plusieurs villes.