Eglises d'Asie

L’évêque de Bacolod lance un appel aux prêtres engagés dans la rébellion communiste

Publié le 18/03/2010




Mgr Camilo Gregorio, évêque de Bacolod, dans l’île de Negros, a lancé un appel, le 11 septembre 1992, aux prêtres de son diocèse qui ont quitté le ministère sacerdotal et se sont engagés dans la rebellion communiste. Il leur a demandé d’apporter leur part aux efforts actuels en vue de la paix dans la région. “Que tout le monde le sache : nous ferons tout ce que nous pourrons pour entrer en contact avec nos anciens prêtres”, a-t-il dit.

Cette déclaration suit de quelques jours le début des négociations entamées, le 5 septembre 1992, entre un leader important de la rébellion communiste, prêtre retiré du ministère, le P. Sol Fuentespina, et M. Emilio Montalvo, maire de la ville d’Isabela, dans la partie occidentale de Negros.

Celui-ci aurait suggéré à Fuentespina de se demander si la cause des rebelles communistes est encore viable après la chute du régime en Union Soviétique. Il l’a ensuite convié à réfléchir avec ses camarades à l’offre de paix qui leur a été faite par le président M. Fidel Ramos. “Il serait dommage, dit le maire, que des civils, des militaires ou des rebelles meurent maintenant”.

L’ancien évêque de Bacolod, Mgr Antonio Fortich, encourageant l’initiative de son successeur, a lui aussi exprimé l’espoir que ces prêtres “donneront une chance à la paixLa plupart s’étaient joints à la rébellion lors de la déclaration de la loi martiale par M. Ferdinand Marcos en 1972. L’un d’entre eux, Luis Jalandoni, est vice-président du Front national démocratique qui rassemble une douzaine d’organisations de gauche. Il a participé en Hollande, du 31 août au 2 septembre 1992, à des conversations avec des représentants du gouvernement philippin en vue d’un éventuel accord de paix.