Eglises d'Asie – Taiwan
Promotion du dialecte chinois hakka par les presbytériens
Publié le 18/03/2010
Le secrétaire de la commission hakka de cette Eglise, le Révérend Chiu Shan-hsiung, a déclaré le 17 septembre : » L’usage par les Hakka de leur propre langue et le maintien de leur culture seront l’objectif premier du nouvel institut. Nous devons aussi réclamer au gouvernement du Kuomintang qu’il admette davantage les droits fondamentaux des minorités linguistiques ».
Sous la loi martiale imposée par le Kuomintang de 1949 à 1987, seul le mandarin était reconnu comme langue officielle à Taiwan. On reprochait au Kuomintang d’utiliser le mandarin pour contrôler la population de l’île.
Grâce aux réformes démocratiques des dernières années, le gouvernement a commencé à respecter les langues indigènes, spécialement pendant les campagnes électorales. Certains candidats, a-t-il été rapporté, ont utilisé le très populaire dialecte « minnan ».
Avant l’établissement du gouvernement de Chiang Kai Shek à Taiwan en 1949, il n’était d’ailleurs pas plus facile pour les Hakka de maintenir leur héritage culturel, car, depuis 400 ans, l’île avait été, successivement, sous le pouvoir des Hollandais, des Portugais, des Espagnols et des Japonais.
Le Révérend Chiu dit qu’environ 100 millions de Chinois dans le monde parlent hakka. Il précise que plusieurs parties du Nouveau Testament et un recueil de cantiques ont déjà été publiés en hakka, et qu’un nouveau dictionnaire hakka de 300 pages composé par le Révérend Peng Te-hsiu est sur le point d’être publié à Taiwan.
Sur les 20 millions d’habitants de Taiwan, 72 % environ sont des Taiwanais de langue minnan, 14 % des Hakka, 12% des Chinois du continent et 1,7 % appartient aux minorités tribales. Selon des sources locales, environ 5 000 catholiques sont Hakka, dont un petit nombre de prêtres et de religieuses, à Miaoli, Pingtung et Taichung.