Eglises d'Asie

Des catholiques d’Hiroshima protestent contre un transport de plutonium

Publié le 18/03/2010




Les catholiques d’Hiroshima ont joint leurs protestations à celles qui se sont élevées dans le monde entier devant le danger d’un transport maritime de plutonium depuis la France jusqu’au Japon. S’il advenait un accident à la cargaison d’une tonne, le monde entier en subirait les conséquences. La commission « Justice et paix » du diocèse d’Hiroshima s’est joint à cette protestation internationale en diffusant sur les médias un communiqué qui rappelle la visite du Pape Jean-Paul II à Hiroshima il y a onze ans.

Quand il vint à Hiroshima en pleine guerre froide, le 25 février 1981, Jean-Paul II appela la population du monde entier à bannir toutes les armes nucléaires, en lançant symboliquement son appel en huit langues différentes.

« La guerre froide est finiereconnaît aujourd’hui le Père Goto Masashi de la commission « Justice et paix » d’Hiroshima, « mais le danger d’une prolifération nucléaire semble monterFaisant écho au message papal d’Hiroshima, la commission souligne que la responsabilité de prévenir une nouvelle catastrophe atomique incombe à tous les peuples de tous les pays, et pas seulement aux catholiques.

Pour des raisons de sécurité, le gouvernement japonais n’a pas annoncé la date exacte du transport de cette tonne de plutonium ni la route que suivra le bateau. Mais la possibilité d’accidents de parcours et le risque d’attentats criminels d’organisations terroristes ont suscité des inquiétudes dans le monde entier, et pas seulement de la part des militants. Selon les sources médicales, un gramme de plutonium peut provoquer le cancer chez des millions d’individus, et la toxicité du plutonium pour les êtres humains comme pour les autres êtres vivants persiste pendant des générations. On estime qu’une tonne de plutonium pourrait servir à fabriquer 120 bombes atomiques, de quoi répéter plus de cent fois Hiroshima.