Les étudiants catholiques voient l’unité nationale menacée par les concessions faites aux musulmans

Le jour de la Jeunesse commémore la proclamation d’unité nationale par le congrès de la jeunesse indonésienne de Jakarta, le 28 octobre 1928. La jeunesse indonésienne prend toujours le même engagement : “Un pays, une langue, une nationOr, observent les dirigeants de l’Union catholique étudiante, l’adhésion commune à l’esprit et aux valeurs de l’engagement des jeunes a beaucoup diminué depuis que les groupes musulmans dominants essaient d’introduire leurs valeurs religieuses dans la législation nationale et bouleversent ainsi l’ordre social envisagé en 1928. Des éléments religieux de l’islam ont été incorporés dans les lois, à l’encontre de la loi de 1985 sur les organisations de masse qui a fait des cinq principes du pancasila (9) l’idéologie de l’Etat.

Selon les étudiants catholiques, on en est arrivé là à force de marchandages politiques avec le groupe religieux dominant, dans l’espoir de maintenir le statu quo. On ne peut pas admettre, ajoutent-ils, la prétention de “certaines forces socio-politiques” qui se présentent comme seules capables de maintenir l’unité nationale et de déterminer le destin de la nation. Pareille prétention vise à s’assurer un point d’appui pour dominer le système politique, alors que dans un Etat unitaire basé sur le pancasila, toutes les forces de la société ont une part de la responsabilité commune dans la défense de l’unitéEmpêcher un groupe quelconque de participer à la défense de l’unité nationale, c’est porter atteinte à l’unité fondamentale du pays.

L’Union catholique étudiante de conclure : puisque, pour empêcher la désunion et la désintégration de la nation, il faut des dirigeants dotés d’une armature morale et d’une envergure d’hommes d’Etat, “nous demandons aux membres des assemblées législatives de tenir compte de ces qualités plutôt que des relations personnelles quand ils définiront les conditions de recrutement du personnel politique dans le prochain programme d’orientation de l’Etat”.

Au moment même où était publiée cette déclaration des étudiants catholiques, le quotidien “Media Indonesia” faisait paraître, le 27 octobre 1992, un article rappelant le rôle de l’Eglise catholique au congrès de la jeunesse de 1928. Selon ce journal, les délégués s’étaient réunis le premier jour au centre de la jeunesse catholique, alors situé, comme il l’est encore aujourd’hui, près de la cathédrale de Jakarta.