Eglises d'Asie – Timor Oriental
Les observateurs s’interrogent sur la politique du nouveau gouverneur à l’égard du mouvement indépendantiste
Publié le 18/03/2010
Pourtant M.Soares a déclaré au cours d’une interview récente que les guérilleros du Frétilin, qui ne seraient plus guère que deux cent, rejoindraient peut-être les rangs de la République si le gouvernement savait adopter une attitude humaine à leur égard (16).
Le magazine indonésien « Forum Keadilan » attribue à M. Soares des propos différents qu’il aurait récemment tenus au sujet des victimes de la tragique fusillade de novembre 1991. Il aurait estimé que les troupes indonésiennes auraient dû abattre davantage de manifestants indépendantistes : « A mon avis, aurait-il déclaré, davantage de monde aurait dû être tué. Pourquoi seulement ce nombre de morts ? Pourquoi pas tous les mille ? » Selon une dépêche de l’agence Reuter de Jakarta, ces remarques prêtées au gouverneur de Timor oriental n’ont pas été confirmées de source officielle.
Le gouvernement indonésien a admis que la fusillade de novembre 1991 avait coûté la vie à 50 personnes et laissé 66 disparus. Mais les témoignages font conclure à un nombre bien plus élevé de victimes (17).
En Australie, le ministre des Affaires étrangères, Gareth Evans, a commenté au parlement les propos qu’aurait tenus M. Soares sur les victimes du 12 novembre 1991 et les a trouvés « particulièrement surprenants de la part de quelqu’un qui est lui-même Timorais » (18).