Eglises d'Asie

Perspectives contrastées de la croissance démographique en Asie

Publié le 18/03/2010




Selon un expert des Nations Unies, le continent asiatique ne présente pas partout les mêmes perspectives de croissance démographique. L’Asie du Sud connaît une croissance démographique explosive, tandis les pays du Sud-est et de l’Est de l’Asie sont parvenus à abaisser le taux des naissances.

Ce même expert, Nibhon Debavalya, qui dirige la section population de la commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique, a déclaré au congrès de la Fédération internationale du planning familial tenu à New-Delhi les 23 et 24 octobre 1992, que beaucoup de pays de l’Asie de l’Est et du Sud-Est ont des taux de fécondité de 2,1 à 2,2, inférieurs au taux de simple remplacement de la population. Cependant, l’ensemble du continent compte chaque année 50 millions d’individus de plus, bien que le taux de croissance soit tombé de 2,29 pour cent en 1960-1970 à 1,82 pour cent en 1980-1990, et que le taux moyen de fécondité par femme soit passé de 5 enfants en 1970-1975 à 3,1 enfants en 1992.

Dans son exposé, Nibhon Debavalya a fait le point sur les politiques gouvernementales. Vingt-huit pays subventionnent des services modernes de contraception. L’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Birmanie ne fournissent qu’un soutien indirect. Brunei ne finance pas de programme de planning familial. Les habitants de la Mongolie et ceux du Cambodge n’ont, au dire de l’expert, qu’un “accès limité” aux méthodes modernes de contraception et le Laos n’a levé qu’en 1992 les restrictions imposées aux méthodes contraceptives.

Selon Nibhon, tandis que, dans l’Asie de l’Est et du Sud-est, 70 à 74 pour cent des couples en âge de se reproduire utilisent des contraceptifs, deux pour cent seulement usent de cette forme de régulation des naissances en Afghanistan et huit pour cent au Pakistan. Dans l’Asie du Sud, le procédé le plus répandu est la stérilisation. Les habitants de l’Asie de l’Est et du Sud-est préfèrent la pilule contraceptive et le stérilet.

Un fonctionnaire des services de la population de Thaïlande a fait observer qu'”il est difficile d’atteindre les objectifs de régulation démographique à court terme, surtout en usant des procédures démocratiques”. A son avis, les pays démocratiques comme l’Inde ne peuvent pas, comme la Chine, appliquer des programmes “plus agressifs” de contrôle des naissances. Les études démographiques font prévoir que l’Inde, dépassant la Chine, sera le pays le plus peuplé du monde en l’an 2010.